La semaine dernière, nous avons vu que les blessures de rejet et d’injustice étaient reliées.
Aujourd’hui, nous allons voir que c’est pareil pour l’abandon et la trahison.
Les deux sont provoquées par le parent de sexe opposé à l’enfant.
Après le rejet qui est la blessure la plus douloureuse, vient l’abandon : il est la cause de cette tristesse fréquente que l’on peut ressentir sans bien savoir pourquoi et en se disant « Mais j’ai tout pour être heureux(se) pourquoi j’ai cette tristesse qui surgit de temps en temps ? »… Cette blessure est vécue à l’intérieur de soi et passivement.
Quand on se rend compte de ces moments de tristesse, on est prêt à reconnaitre cette blessure et commencer le travail d’acceptation et de libération.
La personne souffrant de la blessure d’abandon se sent sans cesse en manque d’attention et d’affection. Elle cherche des preuves chez les autres qu’elle mérite d’être aimée. Elle porte le masque de dépendant.
Se sentant toujours en manque, elle peut combler ce vide par de l’affection mais aussi d’autres choses comme la nourriture ou autre.
Pour attirer l’attention, elle peut aller jusqu’à la maladie…
Lorsque cette personne commence à ressentir (et exprimer) de la colère pour ce parent dont elle ressent un manque affectif, c’est la blessure de trahison qui s’installe.
Elle ne comprend pas qu’avec tout ce qu’elle fait pour attirer l’attention de ce parent, elle ne reçoive que ce qu’elle perçoit comme un manque d’attention. Elle se sent trahie et va de plus en plus réagir et finir par se révolter.
Avec la trahison, la personne va porter le masque du contrôlant et être dans la colère.
Elle peut exprimer cette colère de 2 façons : en manipulant discrètement et sournoisement, ou au contraire en manipulant de manière bien visible et agressive.
Bien entendu, la confiance va être très difficile pour cette personne. D’ailleurs, elle préfère faire tout elle-même… Et la jalousie sera de la partie…
Celui qui souffre d’abandon trouvera toujours des excuses à l’autre pour « son absence ».
Celui qui souffre de trahison va accuser l’autre de tous ses maux.
Une caractéristique de ces deux blessures est de croire que plaire signifie aimer…
Le dépendant oubliera ses besoins pour s’occuper des besoins de l’autre mais attendra la même chose en retour…
Le contrôlant exigera (en boudant, en séduisant, en se plaignant) que l’autre lui fasse plaisir.
Comme pour toute blessure, dès qu’on a ces réactions sous le masque que nous fait porter notre ego, nous devrons tout d’abord passer par la phase d’observation et de conscientisation.
Une des premières choses à faire si l’on remarque ces réactions de dépendant ou de contrôlant sera d’exprimer ses désirs plutôt que d’attendre que l’autre les devine. Et de les exprimer de manière positive et aimante, pas dans la plainte (le dépendant) ou dans l’agressivité (le contrôlant)…
Prenons l’exemple de quelqu’un qui aimerait que son compagnon vienne avec elle lorsqu’elle sort avec ses amis.
La personne portant le masque de dépendante va probablement supplier, en tournant en rond, sans dire réellement ses besoins.
La personne portant le masque de contrôlante finira par être agressive dans ses propos et lancera des reproches à tout va.
Un moyen d’évoluer et de guérir sera d’exprimer ses besoins dans le respect et l’amour… La personne en face sera beaucoup plus réceptive et le message sera beaucoup plus clair.
Si le message est clair, il y a plus de chance que notre besoin, désir, souhait soit pris en compte et assouvi. Nous aurons donc une belle expérience qui s’inscrira dans nos émotions et qui petit à petit, au fil de ces belles expériences, nous permettra de tomber le masque…
Ici aussi, j’ai du chemin à faire, mais comme je le dis toujours, petit pas par petit pas…
Et toi ? Tu reconnais certains comportements ? Ou tu vois clairement l’évènement qui a déclenché une blessure d’abandon/ de trahison ?
Si tu en as envie, partage-moi ton ressenti…
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La semaine prochaine, nous parlerons de la blessure d’humiliation.
A très vite et prends soin de toi !